Les édifices gothiques à Perpignan

L’ensemble cathédral englobe la cathédrale Saint Jean-Baptiste, l’église Saint Jean le Vieux, la chapelle Funéraria, la chapelle du Dévot Christ et le Campo Santo. L’édifice a été plusieurs fois restauré pour des raisons liturgiques au cours du XIXème siècle.

Au XIXème siècle la cathédrale est dans un mauvais état, le principal problème étant l'étanchéité. Les premiers travaux sont engagés en 1808 pour réparer la charpente mais le bâtiment ne suscite alors pas beaucoup d'engouement. En effet l’évêché est alors rattaché à Carcassonne et la cathédrale n'est qu'une simple église paroissiale, ce n'est qu'à partir de 1824 que l'évêché revient à Perpignan.

 

L’évêque souhaite alors disposer d'une église prestigieuse en bon état. La restauration du chœur est envisagée, puis celle des décors peints, de la façade et surtout du couvrement. Les questions d’infiltration sont récurrentes tout au long du XIXème siècle. Plusieurs architectes cherchent des solutions à ces problèmes d'humidité. Ainsi Basterot et Drogard proposent de changer la superstructure ce qui aurait modifié le profil de l'édifice et fait disparaître les caractéristiques du style gothique méridional. Ce n'est finalement qu'au début du XXème siècle que l'architecte Mayeux résout les problèmes d'étanchéité en supprimant les gravats  au dessus des voûtes.

 

La façade du XVIIIème siècle est en très mauvais état, elle se décolle du reste du bâtiment. Basterot propose de construire des contreforts et un porche gothique. Entre 1900 et 1905 Mayeux reprend entièrement la façade. Sur la base du plan initial à 3 nefs qui avait été abandonné, Mayeux marque l'emplacement de trois portes par des arcs en briques. Deux de ces « portes » sont factices car elles n'ont jamais existé et n'ouvrent pas. Il transforme également la fenêtre XVIIIème et ouvre une baie  de style gothique.

 

Les restaurations du XIXème siècle ont grandement modifié l'intérieur de l'édifice. Dans les années 1870 l’évêque Ramadié commande au peintre Pauthe le décor mural des chapelles. Ce dernier réalise de grandes fresques historiques prenant modèle sur des tableaux de la renaissance. Aujourd'hui le décor XIXème domine, avec un mobilier ecclectique issu de différentes périodes, de la renaissance au baroque.

 

A partir de 2010, la DRAC entreprend d'importants travaux de restauration, en particulier sur le campanile du XVIIIème siècle et de nettoyage et mise en valeur du décor intérieur XIXème de la cathédrale.